Les actions de l’association

Les actions de l'association

Le projet de centre de l’eau et de la biodiversité de la Siagne

 En 2011, l’association a étendu ses activités à la protection de la ressource en eau de la Siagne.

Elle porte le projet de créer, dans le bassin versant de la Siagne, une maison de l’eau et de la biodiversité, lieu fédérateur entièrement dédié à la protection de la ressource en eau, qui aurait 4 missions :

  • Éducation : fournir aux écoles du bassin versant les outils et les personnels nécessaires pour un enseignement sur la ressource en eau dans le cadre du programme Sciences et Vie de la Terre de l’Éducation nationale.

  • Information : fournir à tous un lieu renseignant sur les enjeux de la ressource en eau et les moyens de traiter les problématiques. Compte tenu que demain nos territoires seront soumis à un stress hydrique croissant, certaines activités ne pourront plus avoir un accès facile à l’eau. Pour que les choix faits soient acceptés, il est indispensable qu’une structure dédiée à leur explication soit mise en place.

  • Étude : la ressource en eau est soumise à de multiples pollutions, inhérentes au développement économique. Il faut assurer une surveillance permanente et indépendante de la qualité de l’eau, indépendante de tous les groupes de pression.

  • Art : c’est un média essentiel pour comprendre que la nature est en nous et qu’en la détruisant, nous nous détruisons nous-mêmes.

Objectifs

  • Conserver la ressource en eau de la Siagne, essentielle pour les habitants de l’Ouest maralpin, tout en assurant la qualité de l’eau et la préservation de la biodiversité du territoire.
  • Sensibiliser et former les jeunes publics à travers des actions éducatives menées en partenariat avec des structures locales.


Ce projet de centre éducatif est à la croisée des chemins entre préservation patrimoniale, action environnementale et éducation citoyenne. Il vise à assurer la transmission et la défense des ressources naturelles locales, tout en dynamisant la conscience collective sur les enjeux de l’eau et de la biodiversité dans la vallée de la Siagne.

Enjeux territoriaux et actualités :
  • Le centre s’inscrit dans une démarche globale de protection de la ressource en eau, en lien avec l’actualité récente de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) pour la protection du canal.

  • Le projet répond aux enjeux climatiques et de préservation des milieux naturels, en favorisant la transmission intergénérationnelle des savoirs et pratiques liés à la gestion de l’eau.

Sa détermination repose sur l’idée que protéger la ressource et le patrimoine assure la qualité de vie pour les générations futures.

Actions concrètes déjà menées :
  • Formations en milieu scolaire et implication des jeunes du territoire dans la découverte et la compréhension des écosystèmes aquatiques locaux.

  • Surveillance et intervention active sur les berges de la Siagne pour le nettoyage et la protection du cours d’eau. Cette action inclut également un suivi des sources de pollution chimique, comme les PFAS, notamment là où la Mourachonne, traversant la zone industrielle de Grasse, se jette dans la Siagne près du pont de Tanneron à Pégomas.

  • Sensibilisation du public via des événements récurrents, des visites guidées et la participation à des discussions publiques.

Le projet REUT

La réinjection des eaux usées traitées dans un fleuve, dans le cadre de la REUT (réutilisation des eaux usées traitées), est possible en France, mais encadrée par une réglementation stricte et techniquement exigeante.

Un cadre légal rigoureux

  • Tout projet de REUT (y compris la réinjection dans un fleuve) doit faire l’objet d’une autorisation préfectorale, avec évaluation des risques pour le milieu receveur et respect de normes sanitaires et environnementales. Le décret n°2023-835 du 29 août 2023, ainsi que d’autres arrêtés récents, détaillent les conditions de traitement, de surveillance et de suivi des projets de REUT (qualité des eaux, volumes et périodes de restitution, impacts sur le milieu, etc.).

  • La réinjection peut contribuer à préserver les milieux aquatiques en période de stress hydrique ou permettre une meilleure gestion de la ressource. Toutefois, elle doit éviter toute pollution du milieu en sortie de station d’épuration, notamment vis-à-vis de l’azote, du phosphore ou des micro-organismes résiduels.

Nous rappelons qu’il y a toujours aujourd’hui des polluants que nous n’arrivons pas à traiter, comme les nanoplastiques, traces d’antibiotiques et les PFAS.

Donc, pour l’association, la réinjection d’eaux usées traitées dans la Siagne serait envisageable, mais elle doit répondre à un cadre réglementaire précis, avec des contrôles rigoureux sur la qualité des eaux et l’impact environnemental. On ne pourra pas faire l’économie d’un véritable contrôle sur les entreprises en amont, dont les rejets sont la source de pollutions chimiques. Il n’en demeure pas moins que, si ce type d’opération reste marginal en France, il constitue une piste d’avenir face aux enjeux de rareté de l’eau et de résilience des territoires.


Voici les principaux points à connaître :

Deux types de REUT existent :

  • La réutilisation directe (usages immédiats comme l’irrigation) et la réutilisation indirecte, qui prévoit la restitution des eaux traitées au milieu naturel (nappe phréatique, rivière ou fleuve) avant un prélèvement ultérieur pour d’autres usages.
  • La réinjection dans les milieux aquatiques (comme les fleuves ou rivières) est techniquement envisagée, notamment pour la recharge de nappes ou la restauration de milieux humides, mais elle reste très peu déployée en France à ce jour.
    Elle nécessite des traitements complémentaires poussés garantissant une qualité d’eau élevée, adaptée à l’usage cible et respectueuse de l’environnement et de la biodiversité.

Nous rappelons que plusieurs articles ont souligné que de nombreux cours d’eau sont, en France, pollués aux PFAS, et que tel est le cas notamment à Pégomas, où se jette la rivière la Mourachonne, traversant la zone industrielle grassoise.